Grèce

SFAC, en visio, vendredi 5 février 2021

Polyxeni Adam-Veleni (directrice générale des Antiquités et du Patrimoine Culturel au ministère grec de la Culture et du Sport) présentera une conférence intitulée Archéologie urbaine de Thessalonique : les fouilles du métro.

Au cours des trente dernières années, les fouilles effectuées à Thessalonique ont révélé une ville destinée, dès sa création en 315 av. J.-C., à devenir une cité importante de la Macédoine antique. Si elle se développe de manière significative à l’époque hellénistique, elle gagna surtout en importance, pour les Balkans, après la conquête du royaume de Macédoine par les Romains en 168 av. J.-C. Elle fut alors transformée en un centre politique et économique, un point névralgique entre l’Est et l’Ouest, le Nord et le Sud, grâce à son port et à la via Egnatia. Comme elle demeura, d’après les inscriptions, une grande métropole tout au long des années impériales (Ier-IIIe siècles apr. J.-C.), il fut aisé de la convertir en capitale d’une partie de l’empire au cours du IVe siècle et de lui conférer le statut de siège de la Tétrarchie de Galère. C’est dans ce contexte qu’un réaménagement urbain fut mené à grande échelle et que la ville, capitale de la région des Balkans, fut embellie de façon somptueuse. Un autre changement majeur se produisit au cours du VIe siècle, lorsqu’elle fut dotée de vastes espaces publics ouverts et de places grâce à un plan urbain bien conçu, semblable à celui de Constantinople. La ville, toujours importante à l’époque byzantine moyenne (VIIe-XIe siècles) et pendant la dernière phase de floraison byzantine (XIIe-XIVe siècles), demeura un grand centre commercial durant toute la période ottomane.

Soyez nombreux à nous rejoindre sur Zoom :

Sujet : SFAC : 05/02/2021 – conférence de Polyxeni Adam-Veleni_Thessalonique
Heure : 5 févr. 2021 05:30 PM Paris
https://univ-lille-fr.zoom.us/j/92854892066
ID de réunion : 928 5489 2066

Samedi 18 mai 2019 : Eurômos, ville hellénistique et romaine de Carie (Turquie) : nouvelles données, nouvelle histoire

K. Konuk (CNRS Bordeaux, Ausonius), D. Laroche (ENSA Strasbourg), Fr. Prost (Paris 1)


Vue nadirale du temple de Zeus (cliché mission archéologique d’Eurômos)

Depuis 2015, dans le cadre d’une mission turco-française dirigée par Abuzer Kizil, de l’Université de Mugla, et Koray Konuk, du CNRS, le site d’Eurômos en Carie fait l’objet de nouvelles investigations archéologiques. Trois grands chantiers ont été ouverts à ce titre. Le premier concerne l’implantation urbaine du site, sa configuration topographique et sa muraille. Il a pour objectif de comprendre les raisons historiques qui ont conduit les habitants de la région à s’installer dans la plaine de l’Eurômide et organiser cette installation dès la période hellénistique à la grecque, sans renoncer aux particularismes cariens. Le deuxième chantier s’attache à l’étude scientifique du célèbre temple de Zeus Lepsynos, aux portes d’Eurômos, en vue de sa restauration. Par l’inventaire et l’observation rigoureuse de toutes les données matérielles, le but est de renouveler les connaissances sur un des édifices religieux les mieux conservés d’Asie Mineure. Enfin, un troisième chantier a permis de proposer des données renouvelées sur l’agora de la cité, sa chronologie et ses spécificités. Nouvelles données, nouvelles perspectives, nouvelle histoire : ces trois chantiers sont l’occasion de réécrire une page inédite de la Carie aux périodes hellénistique et romaine.

Samedi 13 avril 2019 : Une plaine disputée en Grèce ancienne : regard archéologique sur Éleuthères, Oinoé et le contrôle des frontières attico-béotiennes

Sylvian Fachard (American School of Classical Studies at Athens)

Stratégiquement positionnée entre les massifs du Parnès et du Cithéron, la plaine de Mazi forme un carrefour routier de premier plan entre l’Attique, la Béotie et la Mégaride. Elle constitue, de surcroît, un terroir fertile (céréales et vignobles) bénéficiant d’une pluviométrie supérieure à la moyenne et doté d’abondantes ressources forestières. Ces avantages naturels, qui lui confèrent une grande importance stratégique et économique, firent de la plaine de Mazi un enjeu majeur pour Athènes et les cités de Béotie. Dès l’époque archaïque la plaine est occupée par les bourgades d’Oinoé et d’Éleuthères, toutes deux liées aux premiers conflits frontaliers dont les sources écrites font état pour la région. Aux époques classique et hellénistique, la possession de la plaine fit l’objet de tensions et de conflits répétés, et ce n’est qu’à la période romaine que la situation semble avoir été stabilisée. Mais est-il possible de tracer la signature archéologique de ces conflits et de ces enjeux économiques ? Les frontières et les tensions politiques ont-elles marqué le paysage antique ?

Grâce une prospection archéologique de type intensif de l’ensemble de la plaine de Mazi, la première du genre à être conduite en Attique, il est désormais possible de mieux comprendre l’évolution de l’occupation humaine et les grandes étapes de son exploitation économique. Des données inédites permettent d’aborder le problème de la position des frontières attico-béotiennes sur des bases renouvelées. Par ailleurs, plusieurs indices liés à la distribution de l’habitat et des fortifications rurales suggèrent qu’Athènes et la Béotie utilisèrent Oinoé et Éleuthères pour mettre en place de réelles politiques de contrôle et d’exploitation économique. Ces traits de complexité culturelle ne se trouvent pas ailleurs en Attique et pourraient signaler, pour l’archéologue-prospecteur, la signature archéologique d’un paysage frontalier disputé.

ANNULATION DE LA Dernière séance de l’année 2018 : samedi 15 décembre

Nous sommes contraints d’annuler notre prochaine séance de la SFAC, ce samedi 15 décembre.
En effet, nous n’avons pas l’assurance que l’Institut National d’Histoire de l’Art sera ouvert samedi et, dans cette incertitude, nous ne voulons pas vous engager à prévoir un déplacement qui s’avérerait inutile. Si même la séance pouvait avoir lieu, ce qui est loin d’être sûr, nous comprenons aussi que beaucoup d’entre vous hésiteraient à s’engager dans le centre de Paris (chose bien compréhensible en période de manifestations), ce qui rendrait notre conférence, réduite à quelques rares auditeurs, bien désagréable pour tous.
Nous nous réjouissions d’entendre notre collègue Philippe Jockey, et nous nous excusons auprès de lui, tout en l’assurant que nous lui donnerons dès que possible l’occasion de venir vous parler de Delphes.

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Le samedi 15 décembre 2018 à 15h (salle Walter Benjamin, INHA), Philippe JOCKEY (Université Paris Nanterre / UMR ArScAn) présentera une communication intitulée

Le décor sculpté de la tholos de Delphes, de l’éclatement matériel à la recomposition numérique 3D : méthodes et premiers résultats

La Tholos de Delphes, célèbre dans l’Antiquité pour son architecture audacieuse, ne l’était pas moins pour son décor sculpté. Les quatre-vingts métopes des ordres intérieur et extérieur du monument et leurs figures taillées en très haut relief ont retenu l’attention des chercheurs depuis plus d’un siècle, conduisant aux rapprochements spectaculaires et recollages matériels opérés par Jean Marcadé au sein des centaines de fragments dispersés et anonymes, sans jamais cependant parvenir à leur publication d’ensemble. Les progrès de la modélisation 3D, ces toutes dernières années, ouvrent la voie à une recomposition d’ensemble des deux frises sculptées, prélude à leur publication en ligne, fondée sur les rapprochements autorisés par l’outil numérique entre fragments delphiens et grandes compositions d’ensemble antiques, convoqués au titre de parallèles. On présente ici les enjeux, la méthode suivie et les premiers résultats de ces approches inédites.

Prochaine séance le 17 novembre 2018

Raphaël ORGEOLET (Aix-Marseille Université), présentera une communication sur :
Kirrha : pratiques funéraires et société aux marges du monde proto-mycénien

La reprise des fouilles à Kirrha (Phocide, Grèce) il y a un peu moins d’une dizaine d’années a considérablement changé notre perception de ce site de l’âge du Bronze, mais aussi de la région aux périodes plus anciennes. A l’occasion de la présentation de ces recherches, on mettra l’accent sur les très riches données funéraires remontant à la transition du Bronze Moyen au Bronze Récent, contemporaines des Cercles A et B de Mycènes. Loin de l’image de « simplicité » trop souvent accolée aux communautés périphériques du monde mycénien en cours de formation, elles nous révèlent tout au contraire un monde complexe, souvent original, mais pleinement intégré aux réseaux de son temps.

La rentrée de la SFAC, c’est le samedi 14 octobre 2017

Nous aurons le plaisir d’entendre Dimitra Malamidou (Éphorie de Kavala) évoquer les recherches autour du mont Pangée (Grèce).

Située au carrefour d’influences entre la mer Égée et l’Europe, le mont Pangée offre l’occasion d’explorer la diversité et la richesse d’un patrimoine historique important. Massif montagneux, riche en forêts et minerais, il domine le paysage de Macédoine orientale entre les fleuves Strymon et Nestos. Ses richesses minières, exploitées d’abord par les populations indigènes préhistoriques et les Thraces, ont été par la suite disputées entre Thasos, Athènes, et les rois de Macédoine, avant d’être prises par les Romains.
Les travaux récents présentés lors de la conférence essayent d’éclairer certains aspects technologiques, économiques et historiques de l’exploitation de ces richesses. Les résultats de projets de recherche en cours pourront alimenter les discussions sur l’évolution des aires d’influence et/ou du territoire des cités grecques de la région, ainsi que sur les transformations du rôle des différentes ressources du mont Pangée à travers les siècles.

Mont Pangée depuis Philippes (DR)

 

Notez dès à présent les dates des conférences suivantes :

18 novembre 2017

Jean-Pierre Laporte, « Berbères et Romains dans l’Algérie antique ».

9 décembre 2017

Laurent Tholbecq, « Actualités de la recherche française à Pétra ».

Séance de rentrée de la SFAC, samedi 15 octobre 2016, 15h

Hélène Wurmser (Université Lyon 2) présentera une conférence intitulée :

« Nouvelles recherches sur la maison de Fourni à Délos ».

Découverte en 1916, il y a un siècle, la Maison de Fourni n’a cessé d’intriguer les archéologues et chercheurs qui s’y sont intéressés. Dégagée en 1935, puis fouillée entre 1959 et 1961 par Christian Le Roy et Philippe Bruneau, elle fait depuis 2008, sous les auspices de l’École française d’Athènes, l’objet de restaurations, ainsi que d’une reprise d’étude et de fouilles en vue de sa publication. Par son implantation, en-dehors du tissu urbain le plus dense de Délos, par son plan particulier, empreint d’influences diverses, par son mobilier et son décor exceptionnels, ainsi que par le mystère qui entoure encore les circonstances de son abandon, la Maison de Fourni est représentative du creuset historique et culturel que fut la Délos du milieu du Ier siècle av. J.-C. Les fouilles entreprises depuis 2010 ont ainsi permis d’éclairer d’un jour nouveau la fonction de ce qui pourrait désormais apparaître comme un exemple précoce de villa implantée en territoire grec à la fin de l’époque hellénistique.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter les pages concernant les travaux de l’auteur sur le site de l’IRAA et sur Academia.

Fourni_EfA

Samedi 9 avril 2016 : fortifications de Molossie et territoires épirotes

La conférence, initialement prévue le 14 novembre 2015, sera consacrée aux fortifications de Molossie et à l’organisation des territoires épirotes (INHA, salle W. Benjamin, 15h).

Marie-Pierre Dausse (Université de Paris 8)

« De vieilles forteresses sans nom et sans histoire » : comment renouveler ce constat du voyageur Alfred Gilliéron quand il découvre l’Épire à la fin du XIXe siècle ? Si les monographies sur les fortifications se multiplient, la Grèce du nord-ouest semble quelque peu délaissée. Les conditions d’exploration de ces régions très montagneuses restent difficiles, mais les efforts conjugués des archéologues grecs et albanais ont permis de réelles avancées depuis quarante ans. Les ouvrages fortifiés permettent de découvrir une « autre Grèce » chère à Pierre Cabanes, de mieux comprendre l’organisation particulière en ethnè et la vie de populations surtout transhumantes.

6 février 2016 : Nouvelles recherches sur le temple d’Apollon à Delphes au IVe siècle

Anne Jacquemin, Université de Strasbourg

Didier Laroche, École Nationale Supérieure d’Architecture de Strasbourg

présenteront une communication sur

Nouvelles recherches sur le temple d’Apollon à Delphes au IVe siècle

La publication par P. Amandry et E. Hansen du temple d’Apollon du IVe siècle à Delphes a renouvelé nos connaissances sur l’un des plus importants monuments de la mantique grecque. La conférence prendra ce livre comme point de départ, mais n’oubliera pas la monographie de F. Courby. Quelques corrections qui feront disparaître quelques anomalies seront présentées : la restitution à leur place des blocs sur lesquels a été gravé « le monument bilingue » permet d’achever le mur du pronaos par une véritable ante ; le déplacement d’une colonne de la colonnade intérieure assure une meilleure organisation des accès ; l’interruption du dallage peut avoir une explication plus satisfaisante. La question de l’ordre intérieur et de sa disparition sera posée, ainsi que celle de l’histoire des réparations et transformations du temple entre l’incendie dû aux Maides et la fin de l’Antiquité : l’intervention de Domitien, le rôle d’Hadrien, celui de Léonticus et l’éventuelle intervention des chrétiens. Ce que Pausanias dit du temple sera également évoqué.Temple d'Apollon

Les conférences de l’automne – hiver

10 octobre 2015

Bérengère REDON, Thomas FAUCHER, « L’exploitation des mines d’or de Samut au début de l’époque ptolémaïque. Découvertes récentes de la mission du désert Oriental d’Égypte ».

14 novembre 2015

Marie-Pierre DAUSSE, Fortifications de Molossie et organisation des territoires épirotes.

12 décembre 2015

Matthieu POUX, Aldo BORLENGHI, « Découverte d’une nouvelle station entre Narbonnaise et Lyonnaise : le site de Panossas en Isère ».