Grèce

Samedi 11 avril 2015 : le Parthénon archaïque

Le samedi 11 avril, à 15h, salle W. Benjamin, Elisavet Sioumpara (Athènes) présentera une conférence intitulée

« Une nouvelle reconstitution du Parthénon archaïque : l’Acropole archaïque et l’évolution de l’architecture grecque revisitées. »

Grèce cont.015.Acropole vue d'avion

Le Parthénon archaïque, érigé sur l’acropole d’Athènes, est, aujourd’hui encore, l’un des sujets les plus débattus de la recherche archéologique dans le domaine de l’Antiquité classique. Les questions relatives à la forme et au type du temple, de même qu’à son exacte implantation sur le rocher sacré, ont fait l’objet de nombreuses études contradictoires durant les 130 dernières années. Le projet « Membra Disjecta » du Service de Restauration des Monuments de l’Acropole (Y.Σ.Μ.Α.) se concentre sur l’étude de tous les éléments architecturaux en poros de l’édifice appelé « H-Architektur » ou « Hécatompédon ». Ce projet ne permet pas seulement de reconstituer le temple dans sa totalité, en soulignant une fois encore son architecture unique, mais autorise également la mise en avant de nouveaux arguments sur son emplacement précis. Les résultats sont examinés en fonction de l’apparence des premiers temples périptères doriques monumentaux entièrement en pierre ainsi qu’en lien avec l’Acropole archaïque en particulier et la cité d’Athènes en général durant la même période.

Samedi 7 février 2015 : les fouilles d’Actium

Ismini Trianti (Professeur émérite d’Archéologie Classique. Université de Ioannina, Grèce)

Dès l’époque archaïque, un temple d’Apollon Aktios s’élevait à Aktion, sur le petit promontoire situé à l’embouchure du golfe d’Ambracie. En 1867, le consul de France à Jannina, Charles-François-Noël Champoiseau, découvrit, alors qu’il fouillait le site, la partie est du temple ainsi que deux statues de kouroi, qui furent envoyées en France et sont exposées au Musée du Louvre. La fouille a repris en 2005 et le reste de l’édifice a été dégagé. Il s’agit des vestiges du temple romain,  reconstruit par l’empereur Auguste après sa victoire sur Antoine en 31 av. J.-C. Deux têtes colossales et des fragments de statues ont été mis au jour au fond de la cella. D’après leur emplacement et leurs dimensions, il est clair que ces éléments sculptés appartenaient aux statues de culte du temple.

Paris, Musée du Louvre, Ma688

Samedi 6 décembre 2014 : Les fouilles récentes du tumulus Kastas et le lion d’Amphipolis (2012-2014)

ATTENTION, exceptionnellement, la conférence se déroulera au 29 rue d’Ulm, dans l’amphithéâtre Jules-Ferry.

Katerina Peristeri

Les fouilles, menées depuis 2012 dans la région d’Amphipolis sur le tumulus Kastas, un tumulus artificiel d’une hauteur de trente mètres situé à proximité du Strymon, fleuve jadis navigable, et de l’ancien lac Kerkinitis aujourd’hui disparu, ont dégagé un péribole de 497 m de long, 3 m de haut et 158,40 m de diamètre, construit en marbre thasien et daté du dernier quart du IVe siècle av. J.-C. Un lion, sculpté dans le même marbre et daté de la même époque, se dressait au sommet du tumulus. Cette œuvre, connue comme le « Lion d’Amphipolis », se trouve aujourd’hui au bord du Strymon. Plusieurs blocs du péribole ont été réutilisés par les Romains pour édifier des barrages sur le fleuve et des bâtiments à Amphipolis. Certains ont servi à reconstruire, en 1936, la base de la statue du lion. Depuis l’été 2014, la fouille s’est accélérée de manière spectaculaire avec la mise au jour de la sépulture, une « tombe macédonienne » unique par son plan et son décor sculpté.

Trois conférences à venir

Pour sa rentrée, la Société française d’archéologie classique vous invite à suivre trois conférences : le 8 novembre, le 6 décembre et le 10 janvier.

8 Novembre 2014 : Vincent Jolivet, Edwige Lovergne, « La tombe rupestre de Grotta Scalina en Étrurie méridionale ».

6 Décembre 2014 : Katerina Peristeri « Les fouilles récentes du tumulus Kastas et le lion d’Amphipolis (2012-2014) ».

10 janvier 2015 : William Van Andringa, « Demeures des dieux : nouvelles recherches sur les lieux de culte de Pompéi ».

De l’Étrurie à Pompéi, en passant par le tumulus d’Amphipolis dont le monde entier parle depuis cet été. Le programme de la rentrée est ici.

Samedi 5 avril 2014 : Configuration des paysages dans la plaine de Macédoine centrale

La quatrième séance de la Société pour l’année 2014 aura lieu le
SAMEDI 5 avril 2014
à 15 h 00
à l’Institut National d’Histoire de l’Art (INHA),
2 rue Vivienne, 75002 PARIS,
salle Walter Benjamin, rez‐de‐chaussée

Matthieu GHILARDI,
CNRS (UMR 7330 Centre Européen de Recherche et d’Enseignement des Géosciences de l’Environnement)

Configuration des paysages dans la plaine de Macédoine centrale, du Néolithique au Royaume d’Alexandre le Grand
La plaine de Macédoine centrale est la plus vaste aire deltaïque de Grèce et couvre une superficie d’environ 2200 km². Entre 2003 et 2013, des recherches géomorphologiques et paléoenvironnementales ont été conduites pour reconstituer l’évolution morphologique de cette plaine littorale édifiée au cours des 6 000 dernières années. Fondée sur une méthode combinant une approche de géographie historique et d’étude de carottages, les grandes étapes d’édification de ce complexe deltaïque, formé principalement par les fleuves Aliakmon et Axios, ont pu être détaillées. D’un point de vue historique, le secteur d’études est une importante aire d’implantation des sociétés humaines. Depuis le Néolithique, une occupation continue du territoire est attestée. Différents travaux archéologiques, historiques et paléoenvironnementaux attestent d’une évolution majeure du trait de côte entre le quatrième millénaire avant notre ère et le Ve siècle ap. J.‐C, mais précisent de manière incertaine l’évolution paysagère. Le Royaume de Macédoine, avec ses rois illustres Philippe II et Alexandre le Grand, a laissé sur le territoire de nombreux vestiges archéologiques qui témoignent d’une évolution paysagère certaine. Ainsi, Pella, l’ancienne capitale et ville portuaire reliée à la mer vie une lagune, se localise désormais à 28 km à l’intérieur des terres.

Espaces artisanaux, lieux de culte dans l’Antiquité

Cette année, la SFAC organise une journée d’études sur les espaces artisanaux lieux de culte dans l’Antiquité.

Samedi 15 mars 2014, 9h30-17h, salle Vasari, INHA

L’artisan dans le sanctuaire même, ou bien à proximité immédiate de lui et travaillant pour lui : cette thématique a été l’objet de plusieurs rencontres récentes, mais dont l’angle d’approche est différent de la présente journée d’études. On peut en effet donner des définitions très diverses de l’artisanat et des métiers, et de leur degré d’implication dans l’édification d’abord, la manutention et le fonctionnement ensuite, d’un lieu de culte. Si on voit bien que, lorsqu’il s’agit du chantier de construction et de l’entretien, les équipes d’artisans travaillent sur commande de l’autorité qui gère le sanctuaire et interviennent sur le temple même, la situation est plus complexe dès lors qu’il s’agit des offrandes et de leurs producteurs. Ont‐ils d’autres rapports que ceux de proximité opportuniste avec le sanctuaire ? Et existe‐t‐il d’ailleurs des artisans spécialisés pour répondre à la demande des
dévots ? Point de vue économique et archéologie de la construction, analyse spatiale, approche technologique, examen du décor et de l’objet offert doivent se conjuguer pour recomposer une culture matérielle des lieux du religieux à partir de ses acteurs et de ses espaces de fabrication ou de mise en œuvre. Le programme est en ligne ici, n’hésitez pas à le diffuser !

L’artisan
dans
le
sanctuaire
même,
ou
bien
à
proximité
immédiate
de
lui
et
travaillant
pour
lui
:
cette
thématique
a
été
l’objet
de
plusieurs
rencontres
récentes,
mais
dont
l’angle
d’approche
est
différent
de
la
présente
journée
d’études.
On
peut
en
effet
donner
des
définitions
très
diverses
de
l’artisanat
et
des
métiers,
et
de
leur
degré
d’implication
dans
l’édification
d’abord,
la
manutention
et
le
fonctionnement
ensuite,
d’un
lieu
de
culte.
Si
on
voit
bien
que,
lorsqu’il
s’agit
du
chantier
de
construction
et
de
l’entretien,
les
équipes
d’artisans
travaillent
sur
commande
de
l’autorité
qui
gère
le
sanctuaire
et
interviennent
sur
le
temple
même,
la
situation
est
plus
complexe
dès
lors
qu’il
s’agit
des
offrandes
et
de
leurs
producteurs.
Ont
ils
d’autres
rapports
que
ceux
de
proximité
opportuniste
avec
le
sanctuaire
?
Et
existe
t
il
d’ailleurs
des
artisans
spécialisés
pour
répondre
à
la
demande
des
dévots
?
Point
de
vue
économique
et
archéologie
de
la
construction,
analyse
spatiale,
approche
technologique,
examen
du
décor
et
de
l’objet
offert
doivent
se
conjuguer
pour
recomposer
une
culture
matérielle
des
lieux
du
religieux
à
partir
de
ses
acteurs
et
de
ses
espaces
de
fabrication
ou
de
mise
en
œuvre.
Trois
axes
seront
plus
particulièrement
développés
au
cours
de
cette
journée
:
la
« fabrique
du
temple »
(entendue
au
sens
de
la
construction,
du
décor,
et
de
l’entretien
de
l’édifice
de
culte)
;
la
production
des
offrandes,
sur
place
ou
spécifiquement
destinée
au
sanctuaire
;
enfin,
parce
que
les
espaces
cultuels
ne
se
restreignent
pas
au
temple
et
à
ses
annexes,
on
a
voulu
aussi
inclure
dans
le
panorama
qui
sera
présenté
deux
types
d’espaces
privés
qui
n’en
abritent
pas
moins
des
rites
périodiques
:
la
maison
et
la
boutique
d’une
part
;
les
nécropoles
d’autre
part.

Prochaine conférence le 15 février 2014 : « Ville de Delphes »

Samedi 15 février 2014 à 15h, J.-M. Luce (Université Toulouse-Le Mirail), présentera une conférence sur les découvertes récentes et le projet d’étude de la cité de Delphes.

Les cent‐vingt‐deux ans d’archéologie française qui se sont déroulées à Delphes depuis le début de la « Grande Fouille » ont porté principalement sur ses sanctuaires et leur histoire, avec leurs monuments, leurs inscriptions et leur plastique. On oublie souvent qu’il existait une ville toute autour du hieron d’Apollon, dont l’histoire est plus ancienne que l’oracle et s’est achevée bien après la fin de ce dernier. L’objet du programme Ville de Delphes, engagé en 2012, vise donc à combler cette lacune. Il comporte trois volets : un inventaire des murs aujourd’hui visibles, une prospection géophysique et l’ouverture d’un chantier de fouilles. Il est déjà possible de tirer un premier bilan à mi‐parcours et de proposer quelques hypothèses sur le réseau des rues et leurs relations avec le sanctuaire d’Apollon.

Programme des séances de la SFAC en 2012

Les rencontres ont lieu en salle Walter Benjamin, à l’Institut national d’Histoire de l’Art, Paris (le samedi, à 15h).

Vous trouverez ici le programme des conférences de la SFAC pour l’année 2012.

  • 4 février 2012

Le portique des Incantadas à Thessalonique

Michel Sève, Professeur d’histoire grecque (CRULH, Université de Lorraine), et Patrick Weber, architecte

Le monument dit « portique des Incantadas », originellement construit à Thessalonique, est plus célèbre qu’il n’est connu. Les seules pièces conservées ont été transportées au Louvre en 1865 à l’initiative d’Emmanuel Miller, mais plusieurs dessins anciens, ou exécutés lors de son démontage, permettent d’en étudier la structure plus précisément qu’il n’a été fait jusqu’ici. La parenté avec les éléments d’architecture du forum de Philippes a déjà été relevée : elle peut être précisée et permet d’en préciser la date, si l’on veut bien tenir compte des précautions méthodologiques indispensables. La communication présentera les résultats d’une nouvelle étude, synthétisés par le dessin de restitution réalisé par Patrick Weber pour l’exposition en cours au musée du Louvre.

  • 17 mars 2012

Colloque « La mesure et ses usages dans l’Antiquité. La documentation archéologique »

  • 7 avril 2012

Europos-Doura en Syrie. Découvertes récentes

Pierre Leriche, Directeur de recherche émérite (CNRS UMR 8546 – AOROC, École normale supérieure)
Directeur de la Mission franco-syrienne d’Europos-Doura

Non loin de la frontière irakienne, Europos-Doura marque de sa forte présence le paysage de la steppe syrienne avec ses murailles remarquablement conservées et ses ruines qui dominent l’Euphrate du haut d’une impressionnante falaise.
Découvert par des troupes britanniques au lendemain de la première guerre mondiale et fouillé dès 1922, ce site archéologique s’est révélé être celui d’une fondation séleucide devenue par la suite une petite capitale régionale prospère. Mais, en 256, la ville puissamment renforcée par l’armée romaine s’oppose à une offensive sassanide. Assiégée puis prise malgré une résistance acharnée, elle est totalement dépeuplée et définitivement abandonnée.
Depuis 1920, trois missions archéologiques successives, dont les deux premières dirigées par F. Cumont puis par M. Rostovtzeff, se sont attachées à l’explorer, mettant au jour de nombreux monuments et documents d’époque grecque, parthe ou romaine. Ses peintures murales, dont certaines récemment découvertes, sont particulièrement célèbres et lui ont valu d’être appelée « La Pompéi du désert ». Europos-Doura est ainsi devenu la source majeure de l’histoire du Proche-Orient antique et l’un des sites les plus prestigieux de Syrie.

  • 5 mai 2012

Le territoire et la frontière de Poseidonia

Airton Pollini, Maître de conférences d’histoire de l’Antiquité grecque (Université de Haute Alsace – Mulhouse / UMR 7044, ECA – Étude des civilisations de l’Antiquité de la préhistoire à Byzance)

Le territoire de Poseidonia est l’un des mieux connus du monde grec. Des recherches sur l’espace rural de la cité grecque, qui passe sous l’hégémonie lucanienne à la fin du Ve siècle av. J.-C., ont porté à notre connaissance plusieurs nécropoles et lieux de culte, dont les exemples célèbres de la Tombe du Plongeur et de l’Héraion du Sele. Cet échantillon particulièrement riche d’une cité située aux marges du monde grec permet d’avancer des interprétations, fondées sur des sources solides, à propos de la définition de la frontière de la cité grecque.

  • 23 juin 2012

Sortie de printemps à Genève

La sortie de printemps de la SFAC aura lieu à Genève, avec le concours de Charles Bonnet, membre de l’Institut, et de Lorenz Baumer, Professeur d’archéologie classique à l’université de Genève. Elle sera l’occasion de visiter la crypte archéologique de la Cathédrale et le Musée d’Art et d’Histoire. Le programme complet sera diffusé en temps utile.

  • 10 novembre 2012

Découvertes récentes à Péluse : l’église, les bains et le « téménos de Pélousios » à Tell el-Farama

Charles Bonnet (Genève, Membre de l’Institut)

Jean-Yves Carrez-Maratray (Université d’Angers, Labex RESMED)

La ville de Péluse (de son nom grec « la boueuse ») fut, jusqu’à sa destruction finale par Amaury 1er de Jérusalem en 1169, le port le plus oriental du Delta égyptien, installé au débouché de la branche Pélusiaque. Isolées dans le Nord-Sinaï  par le percement du canal de Suez, à 30 km environ au sud-est de Port-Saïd, ses ruines occupent pour l’essentiel le site actuel de Tell el-Farama. Ce vaste kôm allongé d’ouest en est, qui a conservé en arabe le nom égyptien de la ville, la copte Peremoun, couvre la partie centrale, la plus importante, de l’agglomération antique et médiévale, dominée par l’enceinte urbaine édifiée au Bas-Empire. Au sud-est de cette enceinte, extra-muros, les fouilles du Conseil Suprême des Antiquités d’Égypte ont mis au jour une église monumentale, des bains et divers quartiers d’habitation dont l’étude et la restauration ont été confiées à une équipe associant archéologues égyptiens, suisses et français. La fouille des niveaux sous-jacents aux édifices dégagés qui datent, en leur état le plus ancien, de la fin du IIIe siècle pour les bains et du début du Ve siècle pour l’église, a révélé l’existence de prestigieux bâtiments romains antérieurs. Parmi eux, une villa suburbana du IVe siècle sous l’église et, surtout, en relation avec les bains, un téménos qui associait à un temple sur podium divers aménagements hydrauliques de grande ampleur, dont une sakyiah. Divers indices laissent à penser qu’il s’agit là du sanctuaire de Pélousios, le Bon Génie des eaux local, vénéré depuis l’époque d’Auguste et représenté sur une fresque du mur est de l’Iseum de Pompéi.

  • 8 décembre 2012

Nouvelles découvertes à Satriano

Massimo Osanna, Direttore Scuola di Specializzazione in Beni Archeologici (Università della Basilicata, Matera)

Les toutes dernières recherches menées à Torre di Satriano dans l’intérieur de la Basilicate ont permis de reconnaître les vestiges de deux grandes demeures aristocratiques : une maison à abside de la fin du VIIIe siècle et un « palais » indigène du VIe siècle orné d’une exceptionnelle décoration de terre cuite fabriquée sur place par des artisans grecs de Tarente. Ces découvertes extraordinaires jettent une lumière nouvelle sur l’organisation spatiale et sur l’idéologie des communautés indigènes de l’Italie du sud. Elles permettent de proposer une nouvelle interprétation des découvertes semblables faites plus anciennement sur un autre site de la région, Braida di Vaglio, et de comparer ces ensembles architecturaux originaux à ceux qui caractérisent d’autres cultures périphériques du monde de la polis grecque.

  • 12 janvier 2013

Le théâtre de Baelo Claudia

Hélène Eristov (Archéologies d’Orient et d’Occident – AOROC, UMR 8546, CNRS – ENS, Paris)

Myriam Fincker (Institut de recherche sur l’architecture antique, USR 3155, CNRS – MOM – Université Lumière Lyon 2)

Jean-Charles Moretti (Institut de recherche sur l’architecture antique, USR 3155 – CNRS – MOM – Université Lumière Lyon 2)

Une étude du théâtre de Baelo Claudia, petit municipe de Bétique, est en cours depuis 2009 dans le cadre d’une convention entre l’Institut de recherche sur l’architecture antique, la Casa de Velázquez et l’Université de Séville. Elle a permis de montrer que l’édifice a été mis en chantier au début de la seconde moitié du 1er siècle apr. J.-C., qui fut une période d’intense activité édilitaire dans la ville. Sans doute endommagé par un séisme, le monument fut largement restauré dans les années 80 sans modification majeure de son plan. Son bâtiment de scène présente deux caractéristiques notables : un petit sacellum intégré à son postscaenium et un front de scène rectiligne à cinq portes, type qui est bien représenté en Asie Mineure, mais qui n’a pas connu de diffusion en Occident en dehors de Baelo Claudia. Le bon état de conservation du pulpitum et de l’hyposcaenium a permis la restitution des peintures qui ornaient la frons pulpiti et celle du mécanisme du rideau de scène.