époque romaine

SFAC, en visio, vendredi 7 mai 2021

Vendredi 7 mai 2021, à 17h30, en visioconférence sur Zoom

ID de réunion : 969 9749 8787

nous aurons le plaisir d’entendre

Julien Aliquot, CNRS, Maison de l’Orient et de la Méditerranée, HiSoMA, Lyon
Pierre-Louis Gatier, CNRS, Maison de l’Orient et de la Méditerranée, HiSoMA, Lyon
Jean-Baptiste Yon, CNRS, Institut français du Proche-Orient, Beyrouth

nous présenter Un tombeau romain de Bayt Ras (Jordanie) et la fondation de la cité de Capitolias.

Un tombeau peint d’époque romaine a été mis au jour en 2016 à Bayt Ras, au nord d’Irbid en Jordanie. Cette découverte s’ajoute à celle de vestiges qui témoignaient déjà de l’importance du site de Capitolias, cité de la Décapole fondée à la fin du premier siècle après J.-C. Depuis le printemps 2017, le Département des Antiquités du Royaume hachémite de Jordanie a mis en place un consortium international formé d’experts jordaniens et étrangers pour mener à bien l’étude, la conservation et la publication du monument. Le travail se poursuit dans le cadre du Bayt Ras Tomb Project, qui bénéficie d’un programme d’aide au développement des États-Unis, SCHEP (Sustainable Cultural Heritage Through Engagement of Local Communities Project), hébergé à ʿAmmān par l’American Center of Oriental Research (ACOR). Le nouvel hypogée est exceptionnel par l’abondance et l’originalité de son iconographie, avec près de 260 figures composant un récit unique autour de la figuration d’un sacrifice offert par un prêtre aux divinités tutélaires de Capitolias et de la capitale provinciale de la Judée. Un large tableau illustre le chantier de construction d’une muraille, alors que des dieux de l’Olympe interviennent dans un grand nombre des scènes. Le décor est accompagné de plus de 60 inscriptions, soit en grec, pour les trois divinités tutélaires, soit en araméen, la langue locale, transcrite en lettres grecques, pour les images du chantier. Ce programme sophistiqué illustre le mythe de fondation de Capitolias. Le personnage qui était enseveli dans l’hypogée et qui avait commandé son décor peut être présenté comme le fondateur de la cité. Son tombeau constitue un document extraordinaire d’histoire religieuse, d’histoire politique et d’histoire sociale, en même temps qu’un précieux témoin des interactions culturelles dans une ville grecque du Proche-Orient romain.

SFAC, en visio, vendredi 12 mars 2021

Samarie-Sébaste : anciennes fouilles et nouvelles recherches

Par Jean-Sylvain Caillou (Institut français du Proche-Orient), Kevin Tréhuédic (Université de Paris-Est Créteil), Bertrand Riba (Institut français du Proche-Orient).

Lien pour l’AG (17h) et la conférence (17h30) :
https://univ-lille-fr.zoom.us/j/98194674603
ID de réunion : 981 9467 4603

André Parrot aimait à rappeler que « sans doute possible, avec tous les évènements dont elle fut le théâtre, grâce à tous les souvenirs qu’elle évoque, Samarie est, après Jérusalem, la ville la plus impressionnante de Palestine. »

Fondée par le roi Omri en 880 av. J.-C., Samarie fut la capitale du royaume d’Israël pendant 160 ans. Elle fut ensuite détruite et reconstruite de nombreuses fois, notamment par les Assyriens, par Alexandre le Grand, par Jean Hyrcan puis par le proconsul Gabinius et, finalement, par Hérode le Grand  qui la renomma Sébaste en l’honneur de l’empereur Auguste.

Samarie-Sébaste atteignit son apogée au début du IIIe siècle après J.-C. avant de perdre progressivement de son importance. A la période byzantine, la population se regroupa autour de la tombe traditionnelle de saint Jean-Baptiste où, plus tard, les croisés érigèrent une très grande cathédrale qui fut transformée en mosquée.

Malgré son passé prestigieux et sa conservation exceptionnelle (une centaine de colonnes sortent encore de terre et marquent l’emplacement des principaux édifices romains), le site n’a connu que relativement peu de fouilles hormis celles menées par les archéologues américains et anglais de 1908 à 1910 et de 1931 à 1935, puis par les Jordaniens juste avant 1967 et l’École britannique en 1968.

Après 50 ans d’interruption, les recherches reprises par la Mission archéologique franco-palestinienne fournissent l’occasion de publier le mobilier en souffrance des anciennes fouilles et de remettre en question l’interprétation de plusieurs monuments.

Prochaine séance, samedi 18 novembre

Le samedi 18 novembre 2017 à 15h, la SFAC accueille Jean-Pierre Laporte, qui présentera une communication intitulée

« Recherches archéologiques en Algérie (1969-1971) ».

Un inventaire archéologique de la Kabylie du Djurdjura (1969-1971), réalisé dans le cadre de la coopération franco-algérienne, s’est poursuivi depuis par des réévaluations systématiques des connaissances, en collaboration avec le Centre National d’Archéologie Algérienne, le Haut Conseil à l’Amazighité, avec des sociétés locales, mais aussi avec les Universités de Sousse et de Kairouan. La recherche initiale sur les vestiges « romains » s’est peu à peu étendue à des questions libyques (berbères) ou libyco-puniques, mais aussi médiévales, tant l’histoire de l’Afrique du Nord est un tout. Bientôt 50 ans de recherches ont produit plus de 155 articles sur l’Afrique du Nord, non seulement sur la Kabylie, mais encore sur le reste de l’Algérie et aussi quelques sites de Tunisie (Carthage, Sousse), mettant notamment en lumière des villes, des monuments, des révoltes, des personnages peu connus.

Samedi 7 février 2015 : les fouilles d’Actium

Ismini Trianti (Professeur émérite d’Archéologie Classique. Université de Ioannina, Grèce)

Dès l’époque archaïque, un temple d’Apollon Aktios s’élevait à Aktion, sur le petit promontoire situé à l’embouchure du golfe d’Ambracie. En 1867, le consul de France à Jannina, Charles-François-Noël Champoiseau, découvrit, alors qu’il fouillait le site, la partie est du temple ainsi que deux statues de kouroi, qui furent envoyées en France et sont exposées au Musée du Louvre. La fouille a repris en 2005 et le reste de l’édifice a été dégagé. Il s’agit des vestiges du temple romain,  reconstruit par l’empereur Auguste après sa victoire sur Antoine en 31 av. J.-C. Deux têtes colossales et des fragments de statues ont été mis au jour au fond de la cella. D’après leur emplacement et leurs dimensions, il est clair que ces éléments sculptés appartenaient aux statues de culte du temple.

Paris, Musée du Louvre, Ma688

Séance de rentrée le samedi 16 novembre 2013

Nous aurons le plaisir de vous retrouver pour la première séance de l’automne le samedi 16 novembre 2013, à 15h, salle Walter Benjamin à l’INHA :

Gianluca Tagliamonte (Università del Salento – Lecce)

Le sanctuaire tardo-républicain du mont San Nicola de Pietravairano

Situé sur un promontoire en position stratégique, le sanctuaire du mont San Nicola de Pietravairano (Campanie septentrionale) a été édifié pendant la période tardo-républicaine, vers 100 av. J.-C., dans un territoire sous domination romaine, préalablement contrôlé par les Samnites. Le cœur du sanctuaire est constitué par l’alignement d’un temple à trois cellae et d’un théâtre sous-jacent. Durant la conférence, seront évoquées les questions associées à la mise en œuvre d’un projet unitaire ainsi que la genèse du modèle architectural ayant servi d’inspiration à cette construction (Roman Theatre-Temple).